Bonjour à tous,
Aujourd'hui je me penche sur le concept de l'homéostasie et des travers qu'il peut impliquer, en tant que concept, ainsi que sur l'hétérostasie. 🤔
Oui, oui, hétérostasie 😉, ce n'est pas une erreur de ma part, il s'agit bien d'un terme très très peu répandu, que j'ai appris sur les bancs de la faculté des sciences à Montpellier en neurophysiologie.
Tout d'abord, un petit rappel sur l'homéostasie : En biologie et en systémique, l’homéostasie est un phénomène par lequel un facteur clé (par exemple, température) est maintenu autour d'une valeur bénéfique pour le système considéré, grâce à un processus de régulation.
La notion biologique d'homéostasie, initialement défini par Claude Bernard, médecin et physiologiste français, provient du grec ὅμοιος, hómoios, « similaire », et στάσις (ἡ), stásis, « stabilité, action de se tenir debout ».
Il s'agit pour un organisme vivant de conserver son équilibre de fonctionnement dans un environnement qui varie fréquemment.
A ce titre, si vous vous mettez en équilibre sur un pied 😲, tôt ou tard, vous allez déployer une quantité de processus et d'énergie pour rester stable.
C'est ça l'homéostasie dans le mouvement !
Dans ce processus, l'organisme dépense de l'énergie pour maintenir le système.
Le concept d'homéostasie en biologie est critiqué par certains auteurs (par exemple : http://www.worldscientific.com/worldscibooks/10.1142/6175 ) car de nombreuses quantités biologiques ne varient pas autour d'une moyenne cible mais varient au contraire de manière complexe.
C'est là que rentre en jeu l'hétérostasie. 🤩
La notion biologique d'hétérostasie, initialement défini par le physiologiste hongrois Hans Selye, insiste sur le fait que le répertoire des réactions de défense des organismes chroniquement confrontés à des pathogènes exogènes ou endogènes ne se limite pas à des actions remédiantes ponctuelles.
Toute adaptation entraîne une modification des normes de fonctionnement physiologique.
Pour Selye, Bernard et Cannon limitaient les variations physiologiques à la dynamique régulatrice, et quelque peu fixatrice,ou à l’adoption de normes de fonctionnement distinctes dans de courtes périodes d’urgence.
Dans les deux cas, la variabilité reste bien étroitement dépendante d’une norme de fonctionnement idéale.
Or Selye estime que les phénomènes d’adaptation mettent en évidence le fait que la régulation physiologique n’est pas assimilable au fonctionnent du thermostat, dont les seuils de fonctionnement sont fixes. L’organisme biologique se distingue par sa capacité à re-paramétrer (reset) ses seuils de fonctionnement. 🤔
La principale implication, ici, réside dans le fait que, dans ces conditions, aucune norme physiologique ne saurait être entendue en un sens absolu. 🤫
Dans ce processus, l'organisme dépense de l'énergie pour faire changer le système.
Avec l'hétérostasie, l'adaptation peut se faire ponctuellement, mais aussi de manière plus durable.
En d'autres termes, là où certains voient dans les symptômes de la grippe et d'un cancer, et dans bien d'autres signaux entre ces deux extrêmes, une maladie. 😞
D'autres au travers de l'homéostasie percevront dans la fièvre un processus homéostasique et dans le cancer une maladie tragique. 😔
Et enfin, au travers du concept de l'hétérostasie, des symptômes de la grippe jusqu'aux symptômes du cancer, ils y percevront des processus de régulation physiologique de l'organisme qui comprit en tant que tel, facilitera le maintient de la qualité de vie de la personne durant ces périodes difficiles. 🙂
A partir du moment où ce n'est qu'un processus parmi tant d'autres et qu'il est pris à temps, ce processus est réversible.😊
Dans ma prochaine publication, je vous parlerai de ce changement de concept et de son intrication avec le système neurovégétatif.
En attendant, je vous souhaite une bonne fin de semaine à tous. 😘
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